
Portrait du mois : Stéphane Delprat
Publié le 24/06/2025
« On est comme un de chef d’orchestre »
Une fois n’est pas coutume, on quitte les bords de terrains pour les coulisses départementales du football Tarnais en recueillant les confidences de Stéphane Delprat, président du district du Tarn qui clôture sa première saison à ce poste, même s’il n’a pas attendu ce rôle-ci pour être déjà très investi dans le football amateur.
Par Morgane Leclercq,
Un petit mot sur la fonction de président de district ?
Je dirais qu’on est des administrateurs généraux à l’échelle du département c’est-à-dire que l’on doit faire en sorte de concilier les différents maillons qui constituent le football amateurs : les dirigeants, les joueurs, les arbitres, les coachs… Car chacun a son centre d’intérêt, il faut donc arriver à mettre du lien, du dialogue. Quelque part c’est être à la fois comme un chef d’orchestre et un interlocuteur privilégié. C’est à la fois passionnant et intense.
Vous vous attendiez à tout cela ou vous avez été surpris ?
Après plusieurs années en vice-président aux côtés de Raphaël Carrus, je ne peux pas dire que j’ai été surpris. En revanche, c’est une chose de savoir que le rôle est très prenant, c’en est une autre de le vivre (rires). D’autant plus que je que je suis toujours en activité à côté ce qui n’était pas le cas de Raphaël, il a donc fallu qu’on réajuste notre rythme de travail, notre organisation en interne. Le football, c’est globalement ma deuxième journée de travail qui démarre le soir quand je rentre. On s’est donc au sein de l’équipe – 40 % de la liste était nouvelle déjà – répartis des rôles et des tâches précises. On est rentré dans un fonctionnement peut-être plus collectif mais qui était inévitable avec les obligations professionnelles. Il y a eu aussi nécessairement une phase d’observation et nous sommes également accompagnés de 6 salariés expérimentés.
Et quel bilan vous tirez de cette première année ?
Je trouve qu’on a su en douceur s’inscrire dans une période de transition et d’accompagnement. D’autant que d’un point de vue sportif, le bilan est bon, nous retrouvons la R1 où nous n’étions plus présents depuis un moment, nous avons aussi deux clubs qui accèdent à la R3. Et nous n’avons également aucune descente de régional en district donc globalement le football Tarnais travaille dans le bon sens. On a aussi mis en place une commission d’accompagnement pour les clubs pour les entourer dans leurs différentes démarches, et on a envie d’aller encore plus loin à leurs côtés.
C’est-à-dire ?
A notre sens, la priorité numéro un, pour être dans une offre de formation de qualité, est de moderniser nos infrastructures vieillissantes…voire absentes. On dit souvent que les cordonniers sont les plus mal chaussés et de notre côté, district, nous n’avons pas de terrain pérenne pour accueillir les détections : à chaque fois c’est toute une logistique de délocalisation, transport….Le sujet sur lequel nous souhaiterions être pleinement en soutien des clubs, ce sont les terrains synthétiques qui sont la garantie d’une pratique à l’année, et où le technique l’emporte sur les aléas climatiques.
Vous avez votre première AG qui arrive, vous êtes prêts ?
Oui (rire). La formule en soi n’est d’ailleurs jamais totalement révolutionnée, c’est avant tout un exercice formel obligatoire. Mais cette année, nous le relions avec la remise des trophées sportifs de l’année, ça c’est une première ! Et pour ceux qui ne l’ont peut-être pas encore noté parmi les Tarnais, rendez-vous le 5 juillet au Forum Municipal de Graulhet à 9h pour l’AG d’été.