Portrait du mois : Jonathan Lacourt

Publié le 20/05/2025

 “On vit une saison unique”

Nous sommes allés à la rencontre d’un coach plus qu’heureux : Jonathan Lacourt. Au-delà d’être assuré de monter en R1, l’Albi Marssac Tarn Football ASPTT n’a concédé aussi qu’une seule défaite en 25 matchs. Un exploit qui ne doit rien au hasard.

Par Morgane Leclercq

On peut dire que vous terminez une saison incroyable, c’était un objectif dès votre arrivée de retrouver la R1 ?

J’ai rejoint le club en novembre 2022, et c’est rarement quand tout va bien que vous intégrez un club en cours de saison (rires). Le club venait de descendre et était 10ème sur 12. Après avoir déjà bien bossé plusieurs mois, nous avons terminé la saison 4ème et la saison suivante, second. J’avais identifié ce qu’il nous manquait encore pour parvenir à la première marche.

Et c’était quoi selon vous ?

Des joueurs d’expérience qui soient fiables sur et en dehors du terrain, le comportement humain compte autant que le comportement sportif. Cette saison, on a une vraie alchimie qui s’est faite entre des joueurs leader, des jeunes joueurs (beaucoup viennent d’Albi d’ailleurs) pour aller chercher ensemble les victoires.

Pensez-vous que votre expérience, en tant que joueur pro, vous apporte des choses supplémentaires par rapport à d’autres entraineurs ?

J’ai une exigence et une demande de rigueur qui peuvent détonner dans le monde amateur. Des joueurs ont peut-être pu se dire « Non mais il sait à quel niveau on évolue ?”. Or, ce que j’inculque, à travers ces attentes, ce n’est pas tant un niveau qu’un état d’esprit surtout : en faire toujours plus que les autres. Peu importe que l’on soit en R2, en R1 ou autre. Il faut être à la hauteur de ses ambitions.

Cela marche même avec les plus jeunes qui peuvent, peut-être, être plus dans une démarche de consommation autour du foot ?

Les joueurs qui viennent à la carte, pour l’appât du gain ou encore juste une saison, ne m’intéressent pas. Je suis là pour construire sur le long terme. Donc j’ai envie de vous dire, ils ne viennent même pas.

Un seul but encaissé en première partie de saison. C’est fou non ?

On vit une saison unique, c’est vrai que c’est très rare comme performance même en R2. Et c’est le fruit d’un vrai travail collectif puisque les attaquants sont les premiers défenseurs. En fait, c’est un objectif secondaire qui est venu s’accrocher assez vite au premier (remonter en R1) : préserver notre invincibilité le plus longtemps possible. On était assuré à chaque fois des 3 points (rires).

Le petit mot de la fin sur le Pôle Espoirs de Castelmaurou qui fête ses 30 ans et par lequel vous êtes passé ?

Ce sont des souvenirs que l’on garde à vie. D’abord parce qu’on a la tête emplie de rêves :  faire une carrière pro dans les plus grands clubs, fouler des terrains incroyables…mais on quitte aussi ses parents pour la première fois. Beaucoup de rencontres aussi qui vous marquent comme Olivier Daurios, Louis Escribano, Joël Bonnal…. C’est capital à cet âge-là pendant l’adolescence.

Par Fabien Barbier

Articles les plus lus dans cette catégorie