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A l’occasion de la nouvelle édition des Journées de l’Arbitrage La Poste, la Ligue de Football d’Occitanie souhaite mettre à l’honneur les femmes et les hommes qui travaillent tous les jours pour la promotion de l’arbitrage en Occitanie. Aujourd’hui, c’est une arbitre féminine, Mégane Cartaut, qui est sous les feux des projecteurs et qui répond à nos questions.

Les Journées de l’arbitrage La Poste se déroulent du 18 au 30 octobre et auront pour thème « le recrutement et la fidélisation des arbitres ». Un enjeu majeur pour des fédérations sportives aujourd’hui confrontées à une double problématique : le déficit de candidats à l’arbitrage ou le désengagement prématuré de nombreux arbitres.

Un protocole pour marquer le coup !

Les clubs sont invités à mettre en place un protocole sur les championnats régionaux ou départementaux seniors. Les objectifs sont multiples et doivent-être connus de tous : Nous avons besoin d’arbitres, OUI ! Nous avons aussi besoin que les arbitres soient respectés par TOUS, et PARTOUT !

Plus d’informations sur le protocole

Native de Montpellier, Mégane Cartaut est arbitre féminine depuis plusieurs saisons. C’est à l’âge de 10 ans qu’elle prendra sa première licence de joueuse, depuis elle n’a jamais arrêtée. Une vraie passionnée de ballon rond, puisqu’elle prendra une double licence, celle d’arbitre, 6 ans plus tard. Une carrière est née. Interview.

Pouvez-vous vous présenter et décrire votre parcours dans l’arbitrage?

« Je m’appelle Mégane Cartaut, j’ai commencé l’arbitrage à l’âge de 16 ans. J’ai d’abord commencé en tant qu’arbitre stagiaire au District de l’Hérault de Football au côté de Nabil CHAABANI. J’ai évolué ensuite au sein de la catégorie « Jeune Arbitre de Ligue » à la Ligue de Football d’Occitanie accompagné de Julien SCHMIT, conseiller technique régional en arbitrage et Nicolas HOUGUET, référent des jeunes arbitres. Avec leur aide, j’ai eu l’occasion de candidater au titre de Jeune Arbitre fédéral. Aujourd’hui j’arbitre différentes compétitions des U17R1 au U19 Nationaux. Il m’arrive de faire des touches en séniors R2. Un jour, j’ai eu l’occasion d’arbitrer un match de D1 féminin lors d’un match amical, un très bon souvenir. » M.C

Comment avez vous été initié dans monde de l’arbitrage ?

« J’ai commencé à pratiquer le football à l’âge de 10 ans, et on va dire, que ça m’a sauvé la vie. J’ai été victime d’harcèlement et je n’avais que le football pour m’en sortir. Auparavant j’étais focalisée sur la pratique du football, je ne vivais que pour ça. Petit à petit en me construisant, en grandissant, j’ai commencé a réaliser que la qualité de joueuse n’était plus forcément fait pour moi. Une mentalité particulière, une concurrence agressive et malsaine, beaucoup de filles sont prêtes à tout. Je me souviens de certaines prêtent à blesser des coéquipières pour être titulaire. Un exemple parmi tant d’autres, il existe beaucoup d’autres situations de ce type. J’ai connue différentes blessures qui m’ont beaucoup traumatisé : une rupture du Ligament Croisé Antérieur, un traumatisme crânien, etc… ces blessures ont commencées à bloquer ma progression dans la pratique du football. Petit à petit, j’ai commencé à me diriger vers l’arbitrage. Ma personnalité fait que je n’aime pas l’injustice et cette position d’arbitre peut me permettre d’allier une cause et ma passion. L’arbitre applique les lois du jeu pour le bon déroulement des rencontres, elles sont nombreuses mais c’est vraiment intéressant de les apprendre et de les mettre en application. » M.C

Quel serait ton message pour encourager des filles à se lancer ?

« J’encourage vraiment les filles à se lancer, une femme a entièrement sa place sur un terrain de football parmi une majorité d’hommes. J’ai commencé à jouer au football dans des équipes de garçons et mon conseil c’est de ne jamais se laisser intimider, soyez courageuses et ils seront agréablement surpris qu’une fille puise leur tenir tête. Bien sûr, il m’est arrivée de faire face à des remarques sexistes ou des insultes par des personnes dont l’ouverture d’esprit était limitée. Heureusement, cela reste une minorité, il ne faut pas laisser gâcher ses envies pour des personnes qui n’en valent pas la peine et qui ne seront certainement pas capable de faire mieux que vous. Je suis sûr que beaucoup sont capables, j’invite les filles à s’engager dans l’arbitrage, du moins à essayer. » M.C

Quels sont vos objectifs dans l’arbitrage ?

« Aujourd’hui, mes objectifs sont clairs. Je veux découvrir et atteindre le haut niveau, quitte à devenir peut-être arbitre professionnel. En tout cas, je me donnerais les moyens pour y arriver. La FIFA ? J’y pense aussi je pars de loin, je veux y croire. » M.C