Montpellier : jamais deux sans trois ?

Publié le 09/02/2018

Engagé sur trois tableaux, le club héraultais ne fera l’impasse sur aucune compétition. Jean-Louis Saez, l’entraîneur des féminines, nous confirme ainsi que le MHSC visera sa troisième final de Coupe de France en quatre ans.

 

Pouvez-vous vous présenter, présenter votre club, sa date de création, son nombre d’équipes et de licenciées, ses installations, etc…

« La section féminine du MHSC a été créée lors de la saison 2001-2002. Sous l’impulsion du Président Louis Nicollin, le MHSC a été le 1er club pro à se doter d’une section féminine. Le club montpelliérain possède un des plus beaux palmarès du football français avec 2 titres de championnes de France (2004, 2005), 3 coupes de France (2006, 2007 et 2009) et une demi-finale de Ligue des Champions (2006). Aujourd’hui, l’équipe première lutte avec Lyon et le PSG en tête du championnat et est en quart de finale de la Ligue des Champions avec une double confrontation contre Chelsea prévue en mars.

Club formateur, le MHSC n’hésite pas à lancer des jeunes joueuses à l’instar de Sandie Toletti ou de Sakina Karchaoui qui sont aujourd’hui internationales A. Le club a d’ailleurs remporté 3 fois le titre de champion de France U19. C’est cet alliage de jeunes formées au club, de jeunes joueuses françaises en devenir et d’internationales étrangères expérimentées qui fait notre force.

En tout, en comptant la D1 nous avons 6 équipes féminines de U11 à seniors et une école de foot, ce qui correspond à environ 115 licenciées. Nous disposons de belles installations avec notamment une salle de musculation ; des U15 à la D1, chaque équipe a son vestiaire et nous disposons d’un bon suivi au niveau du médical ce qui est important à souligner. Au niveau des terrains, nous avons 2 synthétiques ainsi que le terrain d’honneur pelousé pour disputer nos matchs à domicile. »

 

En Coupe de France, comment avez-vous préparé votre 32e de finale, juste après la trêve hivernale ?

« C’était une période de reprise après une petite trêve de 10 jours, donc nous avons axé sur un travail foncier avec en point de mire les 4 mois qui arrivent et pas seulement cette rencontre. Mais, outre cet aspect global, nous avions bien évidemment en tête de l’emporter pour poursuivre notre route dans cette coupe de France, ce que nous sommes parvenus à faire. »

 

 

Vous avez éliminé Portet qui évolue en DH, comment avez-vous abordé ce match ?

« Après la trêve hivernale et cette légère coupure, il y a toujours un léger inconnu, surtout après un travail foncier important. L’adversaire cherche toujours à faire un exploit face à un plus gros, donc on avait quand même préparé le match sérieusement dans la préparation et dans le contenu. La Coupe de France est une belle aventure, nous sommes arrivées 2 fois en finale sur les 3 dernières saisons. C’est une compétition qui nous tient à coeur. Chaque club a une histoire en coupe et Montpellier est très attaché à cette compétition. On essaie de transmettre ça au groupe. »

 

Coupe ou championnat, quelle est votre priorité, et qu’avez-vous demandé à vos joueuses ?

« Cette année, nous sommes engagés sur les 3 compétitions : La D1 Féminine, la Coupe de France et la Ligue des Champions. L’idée, c’est d’avoir des ambitions dans les trois compétitions ; nous ne ferons l’impasse sur aucune. Nous voulons aller le plus loin possible dans les deux coupes et de continuer à être dans la lutte pour les trois premières places en championnat. »

 

Depuis 16 ans vous êtes en Division 1 Féminine, comment gérez-vous ce maintien, a-t-il crée un engouement autour de l’équipe, de la part des supporters et de la commune de Montpellier ?

« La première des choses, c’est que le club fait tout pour donner de bonnes conditions aux filles et développer sa section féminine. Le Président Laurent Nicollin s’implique beaucoup. Il est très souvent présent aux matchs et nous soutient. Plus globalement, on ressent une dynamique, le public répond présent pour les gros matchs. Il faut continuer à aller plus loin dans le spectacle qui est proposé. On doit continuer à avancer d’année en année, que ce soit dans la qualité des entraînements, dans la progression des joueuses, pour que le spectacle soit au rendez-vous de week-end en week-end. 

Le foot féminin est en train de trouver son public ; il est à la rencontre de deux passages entre le monde amateur et le monde professionnel. Les joueuses se professionnalisent de plus en plus, et, avec ça, le foot féminin ira à la rencontre d’un public. Celui-ci sera peut être différent du football masculin car il y a moins de puissance mais beaucoup de qualité technique et d’élégance. Si la France va loin ou gagne la Coupe du Monde qu’elle organise l’année prochaine, je pense que ça peut être un tremplin énorme pour que, demain, il y ait plus de monde dans les stades pour voir des matchs de foot féminin.  »

 

 

Article extrait du journal numérique de janvier 2018

Écrit par les membres de la CRIFP. 

Crédit photos : MHSC 

Par Alexandra Salendres

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