[LFO MAG] L’AS Fabrègues poursuit sa progression

Publié le 14/02/2020

Le club héraultais a disputé pour la deuxième fois en trois ans un 32e de finale de la coupe de France. Depuis sa montée en N3 en 2014, il progresse lentement mais sûrement, grâce à un travail constant et de qualité.

Bonjour, M. Fougerolle, vous êtes le président de l’AS Fabrègues. Pouvez-vous nous présenter brièvement votre club, votre palmarès, votre nombre d’équipes, de licenciés, etc. ?
Laurent Fougerolle : L’AS Fabrègues a été créé en 1935 et reste un club ancestral du canton ouest de Montpellier. Nous sommes montés en CFA 2, en 2014 faisant suite à une saison remarquable en DHE où nous étions jusqu’alors depuis la saison 2005-2006. Nous avons près de 400 licenciés répartis dans 23 équipes dont 2 équipes féminines. Nous avons effectué un doublé historique en France, Coupe de l’Hérault et coupe de la Région consécutivement en 2012 et 2013.

Vous avez accédé pour la première fois au niveau national en 2014, en CFA2 (aujourd’hui National 3). Après cinq saisons à ce niveau, qui ont consolidé votre club, nourrissez-vous des ambitions supérieures ?
Depuis que nous sommes en N3, notre objectif principal a toujours été d’assurer rapidement le maintien et cela durant les premières saisons en N3. Les objectifs que nous avions fixés au début de cette saison étaient de finir dans les 5 premiers du championnat, voire si possible dans les 3 premiers et de réaliser un bon parcours en coupe de France. Nous avons à ce jour réalisé un des objectifs et, pour l’instant, notre classement à mi-parcours est conforme à nos souhaits. La saison est encore longue et notre équipe N3 n’a pas été épargnée par les blessures et absences. Nous jouons les matchs l’un après l’autre, sans pression, et nous verrons bien si nous avons une opportunité de jouer la montée dans ce championnat où des clubs comme Canet-en-Roussillon, Balma et Alès ont des profils de favori.

Lors de la dernière décennie, on a assisté à l’émergence des couleurs fabréguoises, avec vos doublés coupe du Languedoc-Roussillon et coupe de l’Hérault en 2012 et 2013, et votre accession en championnat de France en 2014. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de cette très belle progression ?
Cela provient d’un travail constant, de qualité, depuis une dizaine d’années, accompagné d’une stabilité importante des entraîneurs des équipes seniors (Nicolas Guibal durant 10 ans, et aujourd’hui un duo fort dont l’entente et la liaison pourraient être qualifiées de « frère jumeau » Laurent Scala/Jean-Luc Muzet (retour au club) depuis 2 ans. La volonté du club est aussi de choisir des éducateurs sérieux, diplômés pour toutes les équipes du club, y compris pour le foot animation. Les joueurs se sentent bien à Fabrègues au sein d’un club qui a su conserver un esprit familial tout en progressant.

En Coupe de France, où vous aviez perdu en 2013 au 8e tour contre Dijon (L2), vous avez déjà atteint les 32e de finale en 2018, après avoir éliminé Rodez (National) au 8e tour, en perdant contre Bourg-en-Bresse (L2), et vous venez de récidiver contre le Paris FC, encore un club de L2. A chaque fois, vous avez vendu chèrement votre peau. Qu’est-ce qu’il vous manque pour franchir un autre palier et écrire une nouvelle page de l’histoire du club ?
En 2013, c’était notre première expérience à ce niveau de la compétition et l’écart constaté entre les deux clubs était trop important. Le dernier match contre le PFC a encore démontré que sur un match tout est possible, nous avons su élever notre niveau de jeu, que ce soit contre Bourg-en-Bresse en 2018 ou contre le PFC cette année, et les 3 divisions d’écart existant au coup d’envoi ne se voyaient plus au fur et à mesure de ces 2 matchs de 32e de finale. Nous avons péché sur les derniers gestes lors de nos attaques et cela bien que les phases de préparation qui nous ont permis d’être dangereux étaient excellentes. C’est souvent cela qui caractérise la différence entre le milieu professionnel et le milieu amateur. Nous avons pu le constater malheureusement durant le dernier match contre le PFC avec le premier but d’Armand qui a marqué sur sa première occasion. Je reste persuadé qu’avec tous nos atouts offensifs présents nous aurions pu passer ce tour. Il faut aussi avoir la chance d’être épargné par les blessures, les suspensions (parfois ressenties comme cruelles pour nos joueurs) car n’oublions pas que pour accéder au 32e de finale, il a fallu au préalable passer huit tours de coupe, donc ajouter un bon nombre de matchs de plus à ceux du championnat pour un effectif qui n’est pas aussi étoffé que celui d’un club professionnel.

Avez-vous des regrets de ne pas avoir encore pu accueillir un club de L1, le rêve de tous les clubs amateurs ?
Il est vrai que, lors du tirage, nous avions dans la poule des équipes de L1 emblématiques comme Saint-Etienne, Nice, Montpellier. Le PFC est toutefois un grand club de la capitale depuis 50 ans qui a joué, n’oublions pas, durant la saison 2018/2019 les barrages d’accession à la L1 ! Le rêve de tous est bien sûr de pouvoir jouer une L1 dans le cadre de la coupe de France, je suis persuadé que la prochaine fois sera la bonne !

Êtes-vous satisfait de l’engouement populaire que génère un parcours en coupe de France, et quelles en sont les retombées au quotidien ?
Bien entendu, l’engouement populaire est intense. Les sollicitations sont nombreuses avant et pendant le match et cela permet de faire connaître notre club, notre village, mais aussi de mettre en lumière le travail réalisé par tous, y compris les bénévoles, sans eux il serait impossible d’organiser ce type de manifestation sportive. Un beau parcours en coupe de France permet également de générer des recettes supplémentaires qui sont précieuses pour notre budget de fonctionnement, car nous sommes un des plus petits budgets de N3.

Retrouvez l’interview intégrale dans le LFO Mag de janvier.

Par Mathieu Fontez

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