Foot en marchant : 5ème édition du critérium régional

Publié le 07/04/2025

Sur les installations du Centre Régional du Football, l’esprit du sport loisir soufflera une fois de plus à l’occasion du 5e Critérium Régional du Football Loisir. Un événement attendu, organisé sous le signe de la convivialité, du partage et du sport santé, avec une mise en lumière toute particulière sur une pratique en plein essor : le Football En Marchant.

Cette édition 2025 rassemblera 22 équipes, représentant 10 districts d’Occitanie, venues défendre fièrement les couleurs de leur territoire. À l’issue de la journée, deux formations obtiendront leur qualification pour le Challenge National, prévu à Clairefontaine les 21 et 22 février 2025. Une récompense prestigieuse dans un cadre mythique du football français.

Le sport santé en fil rouge

Au cœur de la journée, le football en marchant occupera une place centrale. Cette discipline inclusive et intergénérationnelle, souvent pratiquée dans un objectif de prévention santé ou de rééducation, sera valorisée notamment à travers la table ronde de 13h15 à 13h45. Des témoignages de joueurs ayant opté pour cette pratique dans le cadre d’une rééducation cardiaque viendront illustrer les bienfaits de cette activité douce mais complète, soutenue par l’Agence Nationale du Sport (ANS).

Une présence de prestige : l’Équipe de France +60 ans

En parallèle de l’événement régional, la Ligue de Football d’Occitanie aura le privilège d’accueillir, sur trois jours (les 11, 12 et 13 avril), l’Équipe de France de Football en Marchant des plus de 60 ans, en stage de préparation. Ce rassemblement national se conclura par une rencontre inédite à 16h30, opposant les Bleus à une sélection régionale composée de conseillers techniques et de pratiquants loisirs +55 ans. 

Une image de la finale contre l’Angleterre (photo Archives FFF).

Rencontre avec Florent Théron, sélectionneur national

À cette occasion, retrouvez le portrait Florent THERON, sélectionneur de l’Équipe de France +60 ans à travers son parcours personnel, son engagement dans le développement du football en marchant (FEM), la constitution de la sélection nationale mais aussi sur sa vision du sport comme vecteur de santé et d’inclusion.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis né en 1981 à Rennes. J’ai été formé au Stade Rennais, mais ma carrière de joueur a été stoppée net à 18 ans, après une rupture des ligaments croisés. À ce moment-là, j’ai aussi perdu mon père, emporté par une tumeur au cerveau. Ces deux épreuves ont marqué un tournant dans ma vie, et c’est ce qui m’a poussé, des années plus tard, à m’investir autrement dans le football.

Comment votre engagement a t-il commencé ?

J’ai fondé une académie de foot adaptée à tous types de publics, notamment les enfants atteints de cancer ou de maladies chroniques. Pendant le COVID, je me suis intéressé à des formes plus douces de pratique et je suis tombé sur le walking football en Angleterre. En creusant un peu, j’ai découvert qu’une association en France, la Fédération Française de Football en Marchant (FFM), travaillait au développement de cette pratique. Elle est aujourd’hui en convention avec la FFF. En 2022, on m’a proposé de prendre en charge la sélection nationale des +60 ans. J’ai tout de suite accepté.

Comment avez-vous lancé la sélection nationale des + de 60 ans ?

Pour constituer l’équipe, j’ai mis en place un système de détections dans chaque grande région. On convoque ensuite 20 joueurs, parmi lesquels on en garde 12 pour les compétitions internationales, comme la Coupe du monde organisée tous les deux ans. L’équipe est composée en majorité d’anciens joueurs amateurs, mais on compte aussi trois anciens pros, dont un qui a joué à Saint-Étienne dans les années 80.

Comment se développe la pratique ?

Le football en marchant, c’est avant tout une pratique sport-santé. Elle connaît un bel essor en France, surtout depuis notre titre de vice-champions du monde à Saint George’s Park, en Angleterre. Aujourd’hui, on recense environ 180 sections actives dans tout le pays, avec en moyenne 20 licenciés par club. Ça se développe aussi bien en milieu urbain que rural.

Quels sont les avantages et les bienfaits de cette pratique ?

Ce que je trouve le plus fort, c’est le lien social que crée cette pratique. C’est mixte, intergénérationnel, inclusif. À Angers, dans mon club où je suis président et entraîneur, on est 32 dans la section. On a des personnes en situation de handicap, un joueur autiste, deux déficients intellectuels, d’autres en rémission d’un cancer ou ayant surmonté un AVC. Ce sont des parcours de vie différents, mais tous trouvent leur place sur le terrain.

Ce que j’aime dans cette pratique, c’est qu’on peut retrouver des sensations de jeu, partager un moment avec ses enfants, avec des femmes et des hommes de tous horizons. Et puis, on ne va pas se mentir : il y a aussi de belles troisièmes mi-temps. C’est convivial, humain, et ça fait du bien. Dans le contexte actuel, c’est plus que jamais nécessaire.

Envie de développer la pratique en club ou avec une section ?

Contactez Fabien Ozubko, Conseiller Technique Régional en charge du Développement et Animation des Pratiques : fabien.ozubko@occitanie.fff.fr

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Par Fabien Barbier

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