[FOCUS #4] Castelnau-le-Crès, l’excellence par la formation
Publié le 31/01/2020
Le Castelnau-le-Crès FC, équipe héraultaise, s’est imposée ces dernières années comme l’un des clubs amateurs référence au niveau de la formation en Occitanie, mais aussi en France. Ses bonnes relations et son partenariat avec le grand club voisin de Montpellier accentue et entretient l’importance accordée aux jeunes au sein du club. Focus.
À elles deux, les communes de Castelnau-le-Lèz et du Crès rassemblent 30 000 habitants. Montpellier en compte plus de 285 000. Et pourtant, Castelnau-le-Crès est une équipe qui n’a pas à envier son grand voisin montpelliérain. Mais aucune concurrence n’existe entre les deux clubs. Bien au contraire, un partenariat a été formé entre le MHSC et le CCFC. Montpellier surveille les jeunes talents castelnauviens. Cyril Jeunechamp, ancien joueur pailladin et désormais entraîneur des U19 de Castelnau, joue le rôle de coordinateur entre la formation montpelliéraine et castelcressoise. Il détecte ainsi les joueurs prêts à passer des essais avec Montpellier, ce qui leur offre une vraie porte d’entrée dans le monde professionnel. Et le rêve est devenu réalité pour trois jeunes de Castelnau-le-Crès : Marius Ros, Hamed Doumbia et Thomas Odin ont intégré le centre de formation montpelliérain. D’autres partent à Lyon, Auxerre ou encore à Birmingham. Ugo Bonnet, le buteur du RAF, a passé neuf ans sur les bords du Lèz. Pour le reste de l’effectif jeune, on les intègre naturellement en U20 Elite, puis dans l’équipe première senior. Son école de foot a été récompensée en 2017 d’un label Jeunes FFF Espoir, un gage de qualité.
Une formation au niveau national, des séniors en Régional
Il faut dire que l’excellence en matière de formation à Castelnau-le-Crès est bien connu. Certains signes ne trompent pas. Il a été élu à sept reprises comme le meilleur club amateur de jeunes en Languedoc-Roussillon. L’an dernier, il était le seul club non-professionnel en France à aligner un effectif au niveau national en U17 et U19. Au milieu des grands clubs professionnels, tels que Monaco, Saint-Etienne ou encore Nice et des clubs reconnus comme Cannes, Castelnau apparaît au plus haut niveau national chez les U19 depuis plus de trois ans. Un temps sous le coaching de Cyril Jeunechamp et après quelques performances en Championnat National, les U17 sont quant à eux redescendus au niveau régional. Avec l’espoir de retrouver le niveau national, un échelon qui leur tend les bras puisque les U16 sont actuellement deuxièmes de leur poule en R1… juste derrière Montpellier.
Si les jeunes atteignent un très bon niveau, il peut paraître étonnant de voir que l’équipe senior stagne au niveau régional. Les supporters auront tous en tête l’année 2003, période où le club va accéder à la CFA2 (National 3 actuel). Les années se suivent mais ne se ressemblent pas, et l’équipe va basculer en Régional. Après une saison dernière compliquée en R1, le CCFC va être relégué en R2. Avec un effectif très jeune – la moyenne d’âge étant de 22 ans – les Bleus et Vert ambitionnent de remonter et se maintenir en R1 et plus encore. Premiers ex-aequo avec Vendargues, les Castelnauviens peuvent espérer une belle fin de saison.
Diversifier la pratique du football
D’autres projets fleurissent du côté de Castelnau-le-Crès, avec notamment sa nouvelle école de foot féminine, lancée cette année, et la diversification des pratiques. Une équipe U13 et U15 filles est en train d’être mise en place, sur la base d’entraînements seulement. Même si elles ne sont pour l’instant pas engagées en compétition, l’objectif est de les faire participer aux championnats dans les années à venir. Mais le football ne se bâtit pas qu’autour des terrains en herbe. Ainsi, le club castelcressois lancera une section beach-soccer dans les prochains mois, à l’échelon régional et départemental. Une équipe eSport est même envisagée à l’avenir, afin de permettre à ses jeunes joueurs de pouvoir se rediriger vers d’autres pratiques.
Fondé en 1995
+500 licenciés
16 équipes
Label Jeune FFF Espoir
Présidents : Christophe Mallet et Stéphane Mazel