Alexis BALLOIS : « Ce que j’aime dans l’arbitrage c’est le contact humain »

Publié le 20/02/2018

Alexis BALLOIS, candidat JAF (Jeune Arbitre Fédéral), nous présente son parcours sportif et sa vision de l’arbitrage. 

 

Pouvez-vous vous présenter ? Depuis quand êtes-vous arbitre ?

« Je m’appelle Alexis Ballois, j’ai 19 ans et je suis actuellement étudiant en deuxième année de classe préparatoire intégrée en école aéronautique et spatiale sur Toulouse. J’habite à Grenade (31). Comme la plupart des arbitres, je suis entré dans le monde du football en tant que joueur dès l’âge de 5 ans. Après plusieurs années passées sur les terrains, ou plutôt dans les buts en tant que gardien (10 ans), je me suis senti tenté par l’envie de changer de place et de me lancer dans l’arbitrage que j’ai commencé en 2012 à l’âge de 14 ans. »

Pourquoi et comment êtes vous devenu arbitre ?

« J’effectuais déjà des arbitrages bénévoles pour mon ancien club (Grenade Football Club) ainsi qu’au collège en tant qu’arbitre académique de tennis de table en UNSS et je me suis finalement décidé de franchir le pas dans le football pour le club de Castelnau d’Estrétefonds. J’ai alors passé chaque lundi soir pendant 2 mois la formation de jeune arbitre au district Haute Garonne Midi Toulousain sous la responsabilité d’Olivier Ledoux. J’ai donc commencé l’arbitrage au niveau départemental en 2012 à l’âge de 14 ans en tant que jeune arbitre avec 1 an d’avance, grâce aux recommandations de Valérian Brand (ex président du club de Castelnau et de la commission de discipline jeune du district Haute Garonne Midi Toulousain) et à la compréhension du district HGMT. J’ai donc concilié pendant deux saisons mon nouveau rôle d’arbitre et celui de gardien de but. Mais j’ai vite compris que ma place était plutôt dans l’arbitrage par rapport à ce qu’il m’avait apporté au point de vue humain mais aussi de la maturité que ce rôle m’offrait en m’obligeant à prendre de nombreuses responsabilités chaque week-end. »

Qu’est-ce-que vous aimez dans l’arbitrage ?

« Tout d’abord le contact humain, je trouve très intéressant de ne pas considérer notre rôle seulement dans un aspect de régulation et de sanction mais également dans tout ce qui est prévention, pédagogie et enseignement et donc qui passe par des échanges avec les différents acteurs. Ensuite, le fait de ne pas être seulement un spectateur du jeu mais plutôt d’être au cœur de celui-ci et d’avoir un réel impact sur le déroulement d’une rencontre ; cela nous donne vraiment une vision nouvelle du football. Pour finir, le stress et l’adrénaline que procure chaque match : au moment de rentrer dans le stade, de prendre une décision, lorsqu’on entend le stade gronder ou quand on prend conscience des responsabilités qui nous incombent, tout cela représente des étapes importantes à franchir mais qui nous permettent de sortir plus grand de chaque match, à la fois en tant qu’arbitre que de sportif ou d’homme. »

Quelles sont vos perspectives d’avenir ?

« Mes objectifs sont tout d’abord d’obtenir ma titularisation en tant que jeune arbitre fédéral après cette fin de saison qui constitue à elle seule un test pratique sur différents matchs nationaux. Le but serait de pouvoir officier au niveau des 19 ans nationaux et de découvrir par la suite l’univers des championnats séniors. Ensuite, je ne souhaite pas me donner des objectifs trop hauts pour l’instant, je sais qu’il faut garder les pieds sur terre et me rappeler que le haut niveau n’est qu’un rêve auquel on ne peut accéder qu’en se donnant les moyens, et donc en progressant de match en match. Je préfère donc me concentrer sur le court terme, saison par saison sans brûler les étapes et en essayant au mieux de concilier mes études et ma passion, en prenant toujours du plaisir sur les terrains chaque week-end. »

 

Quels sont vos meilleurs et pires souvenirs en tant qu’arbitre ?

« Je n’ai pas vraiment de meilleurs ou de pires souvenirs en tant qu’arbitre mais il est vrai que je retiens particulièrement mes différentes finales de coupes et de championnats district qui restent de très bonnes expériences pour moi ainsi que ma finale de coupe du midi U17 effectuée au centre l’année dernière. Il en est de même pour les matchs de U17 nationaux où j’ai eu la chance de pouvoir officier ; ce sont sûrement ceux qui m’ont apporté le plus sur le point de vue de l’expérience mais aussi de sensations. Il est important pour moi aussi de parler d’un match de U19 Nationaux entre Colomiers et Monaco que j’ai pu effectuer à la touche l’année dernière et dans lequel l’ambiance et l’intensité de la rencontre en font un très bon souvenir. Pour ce qui est de mes pires moments dans l’arbitrage, je n’en ai pas particulièrement en tête même si je peux parler de certains matchs où les conditions météorologiques, l’état des installations, les problèmes administratifs mais aussi certains comportements des différents acteurs de la rencontre (joueurs, dirigeants, spectateurs…) peuvent rebuter de vouloir réarbitrer le week-end suivant. Mais cela fait partie de notre fonction et permet de se forger une armure et de gagner en expérience. »

 

 

Quels sont les objectifs du JAF ?

« Pour moi tout d’abord l’objectif du JAF est de gérer au mieux les nouvelles rencontres sous sa responsabilité c’est-à-dire les matchs aux abords du football professionnel que peuvent représenter les championnats nationaux. Il doit faire au mieux pour s’adapter à ce nouveau championnat mais également pour répondre aux exigences qu’il demande : rigueur, professionnalisme, préparation théorique et physique, concentration et humilité. Il doit également être irréprochable avant, pendant et après le match car il est le reflet de sa région mais aussi de ses collègues qui n’ont pas eu la chance d’être à sa place. Pour finir, son dernier objectif est de tirer profit au maximum de toutes les expériences qu’il va avoir la chance de vivre : que ce soit à la fin d’un match, durant une formation ou à la fin d’un entretien avec un observateur, le JAF se doit de trouver les éléments qui lui permettront de progresser et d’ensuite les mettre en pratique sur le terrain. »

 

Par Alexandra Salendres

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