Le rêve du FCO Valras-Sérignan, bientôt réalité

Publié le 29/09/2021

Le petit club du district de l’Hérault dispute pour la première fois le 4ème tour de la Coupe du France ce week-end, en recevant l’équipe de R1 de Toulouse Métropole.

 

Bonjour, Monsieur Jean Sasso, pouvez-vous présenter votre club, sa situation géographique et vous-même ?

            Le FCO Valras Sérignan est un club récent, puisqu’il est né d’une fusion en 2006 des clubs des deux villes qui sont mitoyennes. Situées à quinze kilomètres au sud de Béziers, nos deux communes bordent la Méditerranée et sont deux stations balnéaires particulièrement prisées par les touristes lors des saisons estivales. 

            Le club bénéficie de très bonnes structures, mises à notre disposition par les deux municipalités. Il comptait en 2020 trois cent douze licenciés, et nous sommes représentés dans toutes les équipes de jeunes, du babyfoot aux 17 ans, encadrés par dix-huit éducateurs confirmés, certains étant diplômés d’Etat.

             La saison dernière, malgré la crise sanitaire, nous n’avons pas cessé les entraînements de toutes nos équipes, organisant même des stages gratuits lors des vacances scolaires. Nous avons décidé avec le comité directeur et le directeur sportif, de faire encore plus confiance aux jeunes issus de notre formation.

            Nous avons confié l’équipe fanion à un entraîneur confirmé, venant de Vichy et nouvellement installé ici, et qui a donc   pris le pari d’intégrer nombre de jeunes de dix-sept à dix-neuf ans dans son effectif.  Nous avions accédé en 2020 à la D1, c’est à dire au plus haut niveau du district de l’Hérault, échelon jamais atteint par le club.

            Quant à moi, je suis président de ce club depuis juin 2019. Je suis originaire de la région, habitant depuis ma retraite une ville distante de vingt kilomètres. Mon petit-fils jouant dans ce club, je venais le voir jouer les week-ends, et je me suis pris de passion pour ce club familial et bien structuré.

            Le bureau est aujourd’hui composé de quinze membres. Nous organisons à l’Ascension et à Pentecôte deux tournois réservés aux 11/13/15 ans et, cette année, aux féminines de moins de 18 ans. 

 

Quelles sont vos motivations pour disputer la Coupe de France ?

            Disputer la coupe de France est un challenge pour tout club amateur. Il permet aux joueurs, dirigeants, supporters, le rêve de passer quelques tours et pourquoi pas de se frotter à un club huppé, ce qui nous arrive cette année. C’est également une façon de mieux préparer le début de saison. 

            Je me souviens que notre équipe U 15 avait, il y a deux saisons, particulièrement brillé en coupe d’Occitanie, atteignant les quarts de finale. L’engouement alors ressenti démontre, si besoin, l’effet toujours positif de ces matchs de coupe.

            C’est ce qui nous arrive aujourd’hui avec ce quatrième tour, niveau   bien sûr jamais encore atteint. 

 

Comment vivez-vous ce statut de petit Poucet ?

             En ce qui concerne notre statut de petit Poucet, je dois vous affirmer qu’au moment où je vous parle, nous n’avons pas encore tout à fait réalisé. Il nous tarde bien sûr d’être à dimanche, pour être certain que notre rêve est devenu réalité.

            Le bureau que je dirige prépare avec engouement cette journée. Nous sommes très honorés de recevoir le Toulouse Métropole FC, et nous ferons en sorte de lui donner une belle image de notre club même s’il est de moindre importance. 

            En effet, je crois qu’il est important pour nous, pour nos villes, de montrer la vitalité de notre structure après ces deux saisons tronquées.  

 

Ressentez-vous un réel engouement autour de l’équipe de la part des supporters et de votre commune ?

            Je ne sais s’il y a ou pas un réel engouement. Il existe, c’est certain, chez nos licenciés qui rêvent d’un nouvel exploit.

            Nous avons fait en sorte d’informer les deux villes (bulletin d’information des municipalités, affiches), et serions vraiment heureux de voir beaucoup de monde au stade Vaquerin de Valras.

            Les deux municipalités, elles, sont vraiment derrière notre équipe qui a besoin de soutien, et voir du monde autour de notre stade serait un merveilleux cadeau pour l’ensemble du club. 

 

Cette réussite a-t-elle changé quelque chose dans la vie du club, dans l’assiduité aux entraînements ou dans la naissance d’une pression supplémentaire, par exemple ?

            Les joueurs de l’équipe première croient bien sûr en l’exploit. Nous aussi, en qualité de dirigeants et supporters. Nous savons que la marche est haute, mais nous faisons confiance au staff, aux joueurs, pour porter haut nos couleurs.

            Rien n’a changé dans la préparation de cette rencontre. L’entraîneur est habitué à vivre de tels moments. Il est très calme et transmet d’ailleurs à nos jeunes cette sérénité. 

 

Allez-vous confirmer le dicton « tout est possible dans une coupe » en battant Toulouse Métropole qui évolue en R1, pensez –vous que vos hommes vont créer à nouveau l’exploit ?

            Pour répondre à cette dernière question, oui bien sûr je crois à l’exploit. En sport tout est possible.

            Nous ferons tout, joueurs, éducateurs, dirigeants, pour être prêts à donner la réplique à nos adversaires d’un jour, et qui sait… Dame coupe étant parfois capricieuse…. Ce serait vraiment extraordinaire pour notre club.

 

 

Propos recueillis par : M. Delbreil / P. Boudreault – Source du club

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Sébastien Alé

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