Damien Hervé, nouvel entraîneur des gardien(ne)s
Publié le 23/10/2019
Le Pôle Espoir de Castelmaurou et le Pôle Espoir Féminin de Blagnac viennent de se doter, pour répondre aux exigences du cahier des charges de la FFF, d’un entraîneur spécifique des gardiens de but, en la personne de Damien Hervé. Le journal LFO MAG est allé à sa rencontre.
LFO MAG : Pouvez-vous vous présenter et décrire votre parcours footballistique ?
Damien Hervé : Je suis natif de Cognac en Charente, jusqu’à l’âge de 16 ans, j’ai pratiqué le tennis et le foot pour me spécialiser ensuite dans ce dernier. J’ai fait mes classes au sein du club de ma ville jusqu’à l’équipe première qui évoluait en CFA2 (N3 aujourd’hui). J’ai ensuite eu l’opportunité de découvrir une autre région, un autre environnement, ici en Occitanie où j’ai rejoint le club de Saint-Alban (31) qui évoluait également à ce niveau. En parallèle de mon parcours footballistique, j’ai passé mes diplômes universitaires en STAPS et mes diplômes fédéraux d’entraîneur (Équipes/Gardiens). A la suite de ces formations, j’ai pu intégrer le Toulouse FC. J’ai commencé avec les U8 pour évoluer au sein du club en tant que responsable des gardiens de but du centre de formation les quatre dernières saisons. J’ai pu rencontrer des personnes riches en termes de compétences et de valeurs humaines.
LFO Mag : Vous intervenez sur les deux Pôles fédéraux, comment se déroulent vos interventions ?
D.H : Il y avait une forte volonté du directeur du pôle garçons, David Marraud, et du responsable du pôle filles, Christophe Capian, de créer ce poste depuis quelques années. Je suis très heureux de pouvoir intégrer la Ligue de Football d’Occitanie et les encadrements de ces deux Pôles pour participer au développement sportif et éducatif des gardiens et gardiennes de but. Je partage mon emploi du temps entre les deux Pôles pour pouvoir être le plus performant possible dans la mise en œuvre du projet personnel des garçons et des filles. J’interviendrai auprès d’eux et elles durant les entraînements sur le terrain, dans des entretiens individuels, des séances vidéo et dans l’observation des matchs avec le Pôle et dans leur club.
LFO MAG : Vous avez deux publics, les garçons de 13 à 15 ans et les filles de 15 à 18 ans, cette différence d’âge se ressent-elle sur le terrain (compréhension, maturité…) ?
D.H : En effet, au même âge, les filles ont une maturité plus précoce que les garçons. Les garçons sont au collège et les filles au lycée. Il y a une différence d’âge civil entre les deux publics mais aussi une différence d’âge de par leur genre. Le public féminin est dans la démarche de « pour faire, il faut savoir ». L’objectif est d’amener les garçons à être acteur durant leur entraînement pour comprendre ce qu’il faut faire pour réaliser tel ou tel geste, telle ou telle action en compétition. Le rôle des Pôles est de préformer et former les garçons et les filles au football de haut niveau. Certaines filles sont déjà dans des effectifs de D1 et D2. Elles sont confrontées à des adultes durant les matchs et à des pressions de résultats qui commencent à être présentes dans le football féminin. Les garçons sont dans le football de jeunes avec la pression sportive, sociale, environnementale, dûes à la signature de contrats pour intégrer les centres de formation. Il y a des similitudes dans les parcours des garçons et des filles au sein des Pôles. Ils ont toutes et tous le même objectif mais ils ne vont pas utiliser le même chemin pour y arriver. Certains devront également revoir leur objectif.
Retrouvez la suite de l’interview dans le LFO Mag de septembre.
Propos recueillis par Muriel Delbreil.