Buchanan : « Connaître Montpellier, un avantage avant d’affronter le Cameroun »

Publié le 06/05/2019

Dans un mois, la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ débutera. Du 7 juin au 7 juillet, les 24 meilleures équipes seront présentes en France pour tenter de remporter le prestigieux trophée. Dans la région Occitanie, Montpellier accueillera 5 matches, dont 4 de la phase de groupes. Le premier opposera le Canada, précédent hôte du Mondial en 2015, au Cameroun, qui vivra sa seconde participation. Rencontre avec Kadeisha Buchanan, jeune défenseuse centrale canadienne qui évolue à Lyon et récompensée du titre de meilleure jeune joueuse du tournoi en 2015.

 

« La Coupe du Monde, c’est pour bientôt !

C’est vrai, plus elle se rapproche, plus on y pense. On reste focalisée sur nos matches en club (car j’ignore quand il paraît ?) jusqu’au bout de la saison, mais on ne peut pas s’empêcher d’y penser et d’en discuter entre nous, à l’OL. On ne peut pas reprocher aux unes et autres d’avoir ce même rêve, celui de décrocher le titre.

 

Voilà 3 ans que vous êtes arrivée en France, comment vous sentez-vous ici ?

Je m’y sens particulièrement bien. C’est vrai que j’ai peut-être plus d’expérience que d’autres joueuses concurrentes qui découvriront le pays, ses stades, ses coutumes, pour la première fois. Je connais Montpellier car on a souvent affronté leur équipe en Championnat notamment. Connaître le lieu sera un avantage avant d’affronter le Cameroun.

 

Que pensez-vous de votre groupe ? 

Il faudra s’en méfier. Parmi nos adversaires, ce sont les Pays-Bas qui semblent s’imposer comme le plus grand challenger. Les coéquipières de Shanice (Van de Sanden, avec laquelle elle évolue à Lyon) ont remporté l’Euro 2017 et sont sur une bonne dynamique. Elles font partie des meilleures joueuses du monde. Mais on sait que tout est toujours possible. On se prépare pour faire mieux que notre précédent résultat, en 2015 (le Canada avait été éliminé en quarts de finale par l’Angleterre, 1-2).

 

Pensez-vous que les Canadiens feront le déplacement ?

Je l’espère ! Ils étaient nombreux en 2015 même si bien sûr, c’était plus facile car à domicile. Mais j’espère qu’ils se mobiliseront de nouveau pour nous encourager et qu’ils arriveront, peut-être, à convaincre leurs amis de les accompagner ! Mais je sais déjà que nos plus fervents supporters seront là, ainsi que nos amis et notre famille. On aura donc pas mal de monde derrière nous.

 

Le football féminin est en plein boom. On le voit en France au niveau des licenciées (environ 180 000). Est-ce la même chose au Canada ?

Oui, on l’a aperçu depuis les Jeux Olympiques de Londres en 2012. Les chiffres ont augmenté puis ensuite il y a eu la Coupe du Monde chez nous, suivie de nouveau par les JO, à Rio cette fois. En peu de temps on a beaucoup parlé du football féminin. Alors les équipes ont commencé à se construire au Canada comme en France et dans d’autres pays. C’est une belle reconnaissance de nos efforts et de ceux des Fédérations.

 

Comment appréhendez-vous ce rôle de modèle pour les futures générations ?

On commence à se rendre compte que l’on a un rôle à jouer, surtout quand on est considérée avec bienveillance par le public et les médias. Je suis toujours étonnée quand je marche dans la rue et qu’une petite fille vient me demander un autographe ou une photo. Cette forme de reconnaissance nous pousse toujours à donner et montrer le meilleur de nous-mêmes sur le terrain et en dehors. On doit leur donner envie de jouer mais aussi être de bonnes personnes. »

 

Pour ne rien manquer de la Coupe du Monde à Montpellier, il est encore temps de prendre vos billets ! Rendez-vous sur le site officiel de la FIFA : http://fr.fifa.com/fifawwc/tickets

 

 

Réalisé par Julia Chenu

Par Sébastien Alé

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